parisquatte [karo]

Nous avons rencontré un des peintres d'Impasse de la Défense au 59 rue de Rivoli chez Robert Électron-libre. Ce squat inoccupé depuis 12 ans, a été investi en 99. Une trentaine d'artistes s'y sont installés depuis. Ils ont survécus à l'expulsion plusieurs fois grâce à un immense intérêt médiatique et une pétition en faveur de la sauvegarde de milieux artistiques indépendants du système capitaliste.
Entouré de grands magasins, le bâtiment Électron Libre se situe dans une des rues les plus commerçantes du centre de Paris.
Ce qui a surtout sauvé Électron libre, c'est le fait qu'il soit le 3ème centre d'art le plus visité de la capitale, après le centre George Pompidou et le Musée National d'Art Moderne, et qu'il soit ouvert au public gratuitement toute la journée en semaine. Qui veut peut ainsi pénétrer dans ces ateliers et parler aux artistes présents. Personnellement je n'ai pas apprécié ce côté voyeuriste trop ouvert du squat. L'aspect mystérieux et réservé d'un atelier d'artiste y est exhibé et rendu public à n'importe quel moment de la journée. On y voit de tout et de rien (surtout de rien).
Certains travaux restent quand même intéressant comme le travail sur le fer forgé.
Il me semble que beaucoup d'entre nous on été assez déçus par le comportement de certains artistes. L'un d'eux s'amusant à dessiner sur un livre de reproductions du peintre et sculpteur Miro nous affirmait : " N'est pas iconoclaste qui veut !". Cela souligne le respect mégalomane que porte une certaine génération de marginaux envers l'histoire...
Mais le public demeure enchanté de pouvoir assouvir une curiosité d'un tel endroit.