Face à face
Les peintures de Jana sont difficiles. Difficiles parce qu’elles sont honnêtes, et honnêtes parce qu’elles ne laissent pas une seule émotion passer inaperçue. Ses peintures ne sont pas des spéculations sur le cosmos, ni des fleurs très ouvragées. Ce sont des narrations construites au moyen de collages de fragments d’événements réunis sur une toile de brume électronique. Elles ont leur source dans la mémoire ou dans les rêves. En fait, les peintures de Jana sont semblables à des rêves, où les objets deviennent des « signifiants » pour des choses ayant une signification différente et métamorphosent même entièrement leur signification et où les fragments d’événements sont recomposés symboliquement ou métaphoriquement pour devenir des indices pour la narration. Ce qui frappe dans les peintures de Jana, c’est cette narration sous-jacente. En effet, ce que l’on sent, et dont on est pourtant pas conscient, c’est qu’à la base de ces peintures, il y a un événement très personnel et rempli d’émotions tel qu’une naissance, une trahison, un avortement ou une mort. En outre, il ne s’agit jamais d’un événement qui peut être expliqué méthodiquement et compris par des sentiments isolés. La toile négocie entre des émotions conflictuelles.

l'oracle
L’oracle, triptyque, huile sur toile, bois brûlé, corbeau, 4’x11’ english